• Pour l'enseignement de l'anthropologie dans les collègesIl y a quelques jours j'ai commencé à mener une petite campagne pour l'enseignement de l'anthropologie au collège. Solitaire mais pleine de conviction. Le moment est très opportun. Dans ce débat autour de l'enseignement de la laïcité et du fait religieux dans les écoles, quelle discipline pourrait parler de tout cela mieux que l'anthropologie ? Or, le propre même de l'anthropologie est la neutralité car elle ne se limite pas à transmettre la connaissance, elle opère aussi sur le regard que l'on porte sur soi-même, sur les autres et, par conséquent, sur la société dans laquelle nous vivons.

    J'ai donc écrit à la Ministre de l'Éducation Nationale. J'ai également envoyé ma suggestion à deux débats, l'un sur France Bleue Alsace et l'autre sur Europe 1. Je sais, pourtant, que ces lettres resteront sans réponse et c'est pour cela que je recours maintenant à mon blog. Pour faire appel à ceux qui croient, comme moi, que l'anthropologie pourrait intégrer le programme scolaire des collégiens, voire des lycéens ou écoliers, d'adhérer à ma campagne. Ainsi, la laïcité serait enseignée dans son contexte historique et le fait religieux dans un large tableau incluant aussi les religions non monothéistes. Et les différences culturelles seraient montrées telle qu'elles sont : des différences dans le système de valeurs et de pensée, dans la vision du monde, bien au-delà des différences culinaires ou vestimentaires. 

    Lorsque j'exerçait l'anthropologie, j'avais été appelée à intervenir dans une association humanitaire qui avait pour mission de travailler avec des gens de différentes nationalités. Il y avait beaucoup de conflits car le problème de l'interprétation des comportements des uns et des autres grandissait. J'ai donc préparé une conférence avec l'aide de l'un de mes maîtres incontestés, j'ai utilisé le discours de Claude Lévi-Strauss proféré aux Nations Unis intitulé "Race et histoire". J'ai essayé de casser leurs paradigmes, d'inverser leur vision des choses, et c'était plutôt réussi. Les auditeurs sont sortis différents car, avant, ils portaient un jugement sur les autres à travers le filtre de leur propre culture, d'un regard chargé de leurs propres valeurs, en d'autre mots, ils jugeaient alors qu'ils devraient chercher à comprendre. Et c'est cette question de l'interprétation souvent erronée qui se trouve au cœur des conflits interethniques, en large et en petite échelle.

    Je ne crois évidemment pas que les choses pourraient évoluer dans le bon sens comme dans un tour de baguette magique, mais je suis totalement persuadée que l'enseignement de cette discipline pourrait rendre la vie en société moins difficile, qu'elle pourrait ouvrir le regard de tout un chacun. Le credo "différents mais égaux" prendrait, avec elle, tout son sens. 

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  • O uso prático da antropologiaQuando eu estudava antropologia ou mesmo depois do fim dos meus estudos, a pergunta mais frequente que me faziam dizia respeito ao seu uso, ou até a sua utilidade. Minha resposta: "voce tem um tempinho?" Ora, o campo de aplicação da antropologia é tão amplo que essa disciplina deveria, na minha opinião, ser ensinada a partir do colégio para uma abordagem global do mundo que nos envolve tendo como perspectiva o respeito do próximo com suas particularidades. E para ficar no pragmatismo économico dominante dos dias de hoje, eis que um artigo publicado na revista francesa l'Obs dessa semana nos fornece um exemplo concreto.

    Esse artigo fala do crescimento da empresa SEB que emprega métodos audaciosos fundados nas inovações tecnológicas do seu centro de pesquisa, baseados, por sua vez, no conhecimento pertinente das particularidades culturais do mercado visado. Uma empresa francesa que vende máquinas para fazer arroz aos chineses, ferros para alisar os cabelos às coreanas, cafeteiras Krups aos alemães e ferros à vapor aos tailandeses, é definitivamente ousado.

    Conquistar mercados tão herméticos, principalmente no que diz respeitos a esses produtos citados, exige um grande poder de força dos centros de inovação técnica, é certo, mas a empresa serviu-se também de pesquisas antropológicas. O chefe de projeto inovação-pesquisa Olivier Wathelet dedicou-se em "observar os gestos dos cozinheiros e os macetes de cozinha, analisar o processo mental que leva a tomar a decisão de realizar ou não uma receita, saber quais são os materias considerados nobres para a cozinha em um ou outro país, como se manipula tais aparelhos, se é melhor manter o barulho do moedor da cafeteira ou o assovio da panela de pressão... pequenas coisas que podem significar a fim de um aparelho se não forem respeitadas" e cujas respostas podem ser dadas somente através de um estudo de campo equipado com as ferramentas da disciplina antropológica. Olivier Wathelet diz que eles estão trabalhando atualmente em uma máquina de fazer massa utilizada na cozinha tradicional chinesa de acordo com uma documentação sobre a preparação desse alimento, suas variantes regionais, colhida em uma volta por todo o país com uma equipe de pesquisadores. A adaptação de um produto calculada conforme as tradições culturais de cada mercado se encontra, assim, no centro da estratégia empresarial, garantindo o sucesso internacional dessa empresa familiar. 

    Já faz muito tempo que a etnologia, a sociologia e a antropologia constituem o objeto de piadas no que diz respeito ao mercado de trabalho, os profissionais dessa área sendo considerados futuros desempregados. Eu diria que esse problema, bem real, que encontramos no mercado de trabalho deve-se a uma certa ignorância do que a antropologia poderia trazer, ou mesmo a arrogância do mundo profissional que até então tentou impor os modelos de consumo ocidentais ao resto do mundo e, por detrás deles, seus próprios valores. Bastará que a estratégia utilizada pela SEB seja conhecida e difundida para que os dados se alterem. O respeito ao próximo com suas particularidades será obtido por razóes financeiras e econômicas. Mesmo se tais razões não são as mais nobres e levando-se em conta o estado atual do mundo, eu as adoto sem escrúpulos. Quando esse dia chegar, espero que todos compreendam enfim o quanto a antropologia pode ser útil.  

     

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  • L'usage pratique de l'anthropologieDu temps de mes études d'anthropologie ou même après, la question la plus fréquente que l'on me posait concernait l'usage, voire même l'utilité de l'anthropologie. Ma réponse : " vous avez un peu de temps ? " Or, le champ d'application de l'anthropologie est tellement ample que cette discipline devrait, à mon avis, être enseignée dès le collège pour une approche globale du monde qui nous entoure dans le respect de l'autre. Et pour rester dans le pragmatisme économique dominant de nos jours, voici qu'un article publié dans l'Obs de cette semaine nous en donne un exemple concret.

    Cet article parle de l'essor économique de l'entreprise SEB qui emploie des méthodes commerciales audacieuses fondées sur les innovations technologies de son centre de recherche, qui partent d'une connaissance approfondie des particularités culturelles du marché convoité. Une entreprise française qui vend des cuiseurs à riz aux Chinois, des fers à lisser les cheveux aux Coréennes, des cafetières Krups aux Allemands et des centrales vapeurs aux Thaïlandais, il fallait oser.

    Conquérir des marchés aussi hermétiques, surtout concernant ces produits-là, demandait une grande puissance de frappe des pôles innovations techniques, certes, mais elle s'est servi aussi des recherches anthropologiques. Le chef du projet innovation-recherche Olivier Wathelet s'est appliqué donc à " observer les gestes des cuisiniers et les tours de main, analyser le processus mental qui conduit à prendre la décision de réaliser ou non une recette, savoir quels sont les matériaux nobles pour la cuisine dans tel ou tel pays, comment on manipule les appareils, s'il faut conserver ou non le bruit du moulin à grain ou le sifflement de la Cocotte-Minute... Des petits riens qui peuvent signer l'arrêt de mort d'un appareil " et dont les réponses ne peuvent être données que par une étude de terrain équipée des outils de la discipline anthropologique. Il nous apprend qu'ils travaillent en ce moment sur une machine à faire des pâtes utilisées dans la cuisine traditionnelle chinoise après l'assemblage d'une documentation sur les préparations, leurs variantes régionales, recueillie dans un tour du pays avec une équipe de chercheurs. L'adaptation d'un produit sur mesure selon les traditions culturelles de chaque marché se trouve ainsi au cœur de la démarche entrepreneuriale, garantissant le succès international de cette entreprise familiale.

    Cela fait longtemps que l'ethnologie, la sociologie et l'anthropologie constituent l'objet des moqueries pour ce qui concerne les débouchés, les étudiants étant considérés, d'emblée, des futurs chômeurs. La semaine dernière dans la série " Fais pas ci fais pas ça ", Madame Lepic était déboussolée parce que sa fille a manifesté l'envie de faire des études d'ethnologie. Je dirais que ce problème  que l'on retrouve dans le marché de travail, bien réel, relève de l'ignorance de ce que l'anthropologie pourrait apporter ou même de l'arrogance prédominante dans l'univers professionnel qui cherche à imposer les modèles de consommation occidentaux partout dans le monde et, derrière eux, ses propres valeurs. Il suffira que les stratégies utilisées par SEB soient connues et répandues pour que change la donne. Le respect de l'autre se fera pour des raisons financières et économiques. Même si les raisons d'un tel revirement ne sont pas les bonnes, vu l'état où va le monde, je les prend. Ce jour-la, j'espère, mon entourage comprendra la vraie utilité de l'anthropologie. 

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  • Le kimchiAvant d'avoir vécu en Corée du Sud, je m'étais rendue compte que la cuisine coréenne était très peu connue en dehors de la Corée, en tout cas en France ou au Brésil. Et ceux qui la connaissent un peu me posent souvent des questions sur le kimchi. Je parlerai des autres plats coréens plus tard, ce post est totalement consacré au kimchi.

    Le kimchi est le plat coréen par excellence. Il existe plus de 160 variétés de kimchi qui ne sont rien d'autre que des légumes fermentés et marinés avec du gros sel traditionnellement mis dans un grand pot de terre. Ensuite ils sont épicés avec de l'huile de soja, de l'ail et surtout un piment rouge assez fort. Seulement très peu de variétés ne sont pas épicées, mais elles ont le mérite d'exister. Parmi les légumes utilisés dans la préparation du kimchi il y a le chou, le plus commun, le navet et le concombre, entre autres moins répandus.

    Le kimchi est le principal accompagnement de tous les plats coréens, il n'y a pas de restaurant qui ne serve pas une variété quelconque de kimchi, même les restaurants de cuisine étrangère installés là-bas, au risque de perdre leur clientèle coréenne. Le kimchi est également utilisé en tant qu'ingrédient d'autres plats comme la crèpe au kimchi, la soupe au kimchi, le ragoût de kimchi, la soupe au kimchi etc.

    Dans le passé, le kimchi était mis en conserve afin d'être servi comme légume pendant l'hiver. Vers la fin novembre, sa préparation en groupe et en public donnait lieu à une petite fête communautaire appelée la gimjang. Encore de nos jours, les mères de famille préparent une grande quantité de kimchi à cette même période de l'année en préservant la coutume. Il peut ainsi être consommé tout le long de l'année. Mais l'on retrouve également le kimchi vendu tout prêt dans les nombreux supermarchés présents dans les villes. Apparemment il est de bonne qualité.

    L'importance du kimchi dans la culture coréenne est telle qu'il existe, dans le pays, le Musée du Kimchi ainsi que l'organisation de plusieurs festivals ayant le kimchi pour thème.

    Les coréens disent que le kimchi a une grande valeur nutritive et des pouvoirs curatifs. Pendant la crise aviaire, des chercheurs ont montré qu'un ferment lactique contenu dans le kimchi avait des effets curatifs sur des poulets atteints de cette maladie. Les recherches continuent, il ne nous reste qu'à attendre les prochains résultats.

      Le kimchi    Le kimchi   Le kimchiLe kimchi

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  • Português ou brasileiro?Francês do Quebeque, francês da França metropolitana, francês antilhense, francês do norte da Africa, inglês britânico, inglês americano, inglês sul africano, português do Brasil, português europeu, português caboverdiano, e por aí vai. Não sou linguista, mas gostaria de levantar uma discussão sobre uma questão, provavelmente polêmica, com a qual tenho me deparado ultimamente. Como o título desse post indica, ela se refere à distinção entre o português e o brasileiro. 

    Tenho me perguntado a partir de que momento um idioma pode ser considerado autônomo. Quais são os critérios linguísticos, semânticos, culturais ou outros, que determinam que um idioma emancipou-se de sua língua-mãe, que começou a voar com suas próprias asas como um filho que se tornou adulto? O que é necessário para se determinar que uma língua deve tornar-se independente como um Estado que conquistou sua soberania? Não sei se tais critérios são mais ou menos complexos do que àqueles necessários para a construção de uma Nação, mas são garantidamente afetivamente tão dolorosos quanto à insegurança sentida quando se deixa o aconchego de um lar. 

    Que fique bem claro aqui que não estou reivindicando nada, nem defendendo nenhuma posição particular, mas levantando uma questão legítima e com sincera honestidade devido a situações vivenciadas no mercado de trabalho. É certo que deixar a comunidade lusófona seria sem nenhuma dúvida uma verdadeira revolução. Mas o fato é que profissionais sérios da área, agências, editoras ou os próprios clientes diretos que buscam qualidade e precisão têm, cada vez mais, distinguido as duas apelações como se fossem duas línguas distintas. Não sei se o mesmo ocorre com os outros idiomas que conhecem o mesmo percurso, alguém saberia dizer?

    Para ficar dentro do âmbito do meu modesto universo profissional, confesso que não pleiteio para ofertas de emprego pedindo tradutores de Português Europeu, como é comumente chamado. As poucas vezes que a distinção não era explícita, fui gentilmente recusada por ser brasileira. E as poucas vezes que timidamente pensei em fazê-lo fui logo dissuadida por um sentimento de ilegitimidade.  Afinal, não posso afirmar com grande convicção que teria competência para identificar todas as diferenças, sejam elas gramaticais, semânticas ou culturais que distinguem o português do Brasil daquele falado nos outros países lusófonos e, nesse caso particular, em Portugal. Mas elas existem e os que pretendem que essas diferenças são insignificantes revelam, na minha opinião, desconhecimento do fato. Sou ainda menos competente para falar das distinções, diferenças ou variações dos outros idiomas, mas já li em algum artigo que as diferenças entre o português do Brasil e o do Portugal são maiores do que entre o francês do Quebeque e o da França, ou do que entre o americano e o inglês da Inglaterra.

    Gosto de me sentir integrante da comunidade lusófona, sinto-me próxima de seus membros e somente quem já ouviu português em um continente tão exótico como o asiático, sentindo-se acolhida no meio de uma cultura tão diferente da nossa ao chegar em Macau e sentir-se "em casa" pode entender exatamente o que estou dizendo. Mas ao mesmo tempo, já ouvi em Portugal portugueses me dizerem "que eu falava bem o português" como se não fosse minha língua materna. E também já "traduzi", algumas vezes, conversas entre portugueses e brasileiros. Do mesmo modo que já conversei com amigos argentinos ou chilenos sem passar por intérpretes, cada um falando em sua lingua materna. Por essas e outras, por mais polêmica que seja essa questão e por mais que eu, pessoalmente, preferisse permanecer parte integrande dessa grande comunidade, pergunto-me até quando deveremos especificar "português do Brasil" em nossos CV's? 

     

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  • Le robots traducteursDepuis que je suis toute petite, j'ai toujours été quelqu'un qui pèse le pour et le contre des grandes et petites questions, qui se met à la place de l'autre pour ne pas juger, qui pondère et se remet en cause sur quasiment tous les sujets. C'est parfois fatigant. Aujourd'hui mon mari dirait que c'est une déformation professionnelle, mais je crois que ça va même au-delà.

    Aussi je détesterais me voir comme quelqu'un réactionnaire, comme ces gens qui croient que tout était mieux avant. Au contraire, je peux dire que j'étais assez avant-gardiste, un peu rebelle, la brebis noire selon les dires de mon père car je défendais des positions libérales dans une société très conservatrice sous la dictature militaire au Brésil. Cependant, j'ai lu un article dans le Nouvel Observateur qui a provoqué, chez moi, un grand malaise car ma première réaction a été conservatrice, ce qui représente un sentiment nouveau pour moi et qui me déplait.

    L'article en question parle des nouveaux outils numériques et pose la question du remplacement, dans un avenir proche, des traducteurs en chair et en os. Selon le journaliste Tancrède Bonora, les téléphones seront très prochainement capables d'interpréter une conversation dans une langue étrangère. L'entreprise Microsoft aurait présenté en juillet dernier, un concept de traducteur simultané en 100 langues dont le principe consiste en transformer, en une fraction de seconde, la voix en texte qui serait, à son tour, traduit et puis prononcé par la machine à son interlocuteur, dans l'idiome choisi. Apparemment le test effectué par Microsoft sur une conversation anglais-allemand a été prometteur et une version de test dans d'autres langues sera disponible à la fin de l'année. Ce genre d'invention intéresserait aussi des pionniers de lunettes connectées pour permettre la lecture d'un livre écrit dans n'importe quelle langue dans notre langue maternelle. Selon le journaliste, à l'heure actuelle les robots ont encore besoin des humains pour évoluer et se perfectionner. Pour cela, Google encourage les internautes à enrichir les expressions et tournures de phrases que son algorithme de traduction a du mal à interpréter. Mais, à ce rythme, très bientôt les traducteurs humains seront dispensables. 

    Cet article m'a fait penser à une conversation que j'ai eue avec une amie il y a environ vingt ans. Ce fut peu après mon arrivée en France. J'étais encore surprise par une certaine automatisation dans la société ou par l'absence d'humains dans quelques activités (pompistes, caissières...). Naïvement, je disais à mon amie qu'il était triste de voir la machine remplacer l'homme  alors que le taux de chômage ne faisait que monter. Mon amie, qui est physicienne de particules, a réagi avec véhémence disant que ses parents s'étaient battus pour la fin de certaines activités ingrates et qu'il serait le comble faire marche arrière pour réemployer des gens dans des activités peu valorisées socialement. J'étais confuse. D'une part, je comprends que certaines activités soient effectivement dures. D'autre part, j'estime qu'il y a un certain élitisme dans cette position car, après tout, tout le monde ne souhaite pas ou n'a pas les compétences pour être physicien de particules, moi la première. Je respecte, considère et traite de la même manière les ingénieurs, mes collègues docteurs, les caissières et les pompistes et pense, comme le dicton, qu'"il n'y a pas de sous métier". Et je vais encore plus loin dans mon raisonnement : lorsque j'étais enfant, j'étais convaincue que ceux qui exerçaient des activités dures ou physiquement dégradantes avaient un très bon salaire à titre compensatoire. Mais cela fut avant que je ne commence à comprendre les mécanismes socio-économiques et surtout symboliques qui régissent nos sociétés. Et leurs immenses incohérences et contradictions... 

    Enfin, pour finir cette conversation, je me demande ce que dirait mon amie en sachant que la machine va très bientôt remplacer les traducteurs, les journalistes, les rédacteurs, des métiers qui sont loin d'être ingrats et qui, au contraire, apportent une grande satisfaction intellectuelle à ceux qui l'exercent ? Quelle idéologie politique, de gauche ou de droite, de centre ou socio-démocrate, libérale ou conservatrice, justifierait encore une fois la substitution de l'homme par la machine sans l'excuse de la pénibilité de la tâche ? Malheureusement la petite fille naïve et éloquente que j'ai été n'est plus là pour essayer de donner une réponse... 

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  • Os robores tradutoresDesde que me entendo por gente, sempre fui o tipo de pessoa que pesa os prós e os contras das grandes e pequenas questões, que se coloca no lugar dos outros para não julgar, que pondera e questiona sobre tudo. Chega a ser cansativo. Hoje meu marido diz que é uma deformação profissional, mas creio que vai além disso. 

    Eu também não gostaria de me ver como essas pessoas reacionárias que acham que tudo era melhor como era antes, como na música "Como nossos pais" do Belchior. Ao contrário, posso dizer que fui um tanto vanguardista, meio rebelde, a ovelha negra - segundo meu pai, porque defendia posições liberais naqueles anos de ditadura militar e moral conservadora. Porém, li um artigo na revista Le Nouvel Observateur que provocou, em mim, um grande mal-estar porque minha primeira reação foi de conservadorismo, o que representa um sentimento novo para mim.

    Esse artigo fala das novas ferramentas numéricas e se pergunta em que medida elas substituirão, um dia, os tradutores em carne e osso. Segundo o jornalista Tancrède Bonora, os telefones serão em muito breve capazes de interpretar conversas em uma língua estrangeira. A empresa Microsoft teria apresentado em julho passado um conceito de tradutor simultâneo em 100 línguas cujo princípio é transformar, em uma fração de segundos, a voz em texto que seria, por sua vez, traduzido e em seguida pronunciado pela máquina ao seu interlocutor no idioma escolhido. Aparentemente, o teste realizado pela Microsoft de uma conversa em inglês-alemão foi promissor e uma versão para testes em outras línguas estará disponível no fim do ano. Esse tipo de invenção interessaria também aos pioneiros dos óculos conectados que permitiriam a leitura de um livro escrito em qualquer língua em nossa língua materna. De acordo com o jornalista, no momento atual os robôs ainda precisam dos humanos para evoluir e se aperfeiçoarem e, para isso, a Google estimula os internautas a enriquecerem as expressões e formulações que seu algoritmo de tradução tem dificuldade em fazer. Mas afirma também que, nesse ritmo, em pouco tempo os tradutores humanos serão dispensáveis.

    Esse artigo me fez pensar em uma conversa que tive com uma amiga há aproximadamente vinte anos. Foi logo depois da minha chegada na França. Eu ainda estava surpresa com uma certa automatização na sociedade ou com a ausência de seres humanos em determinadas atividades como frentistas, caixas de banco, entre algumas outras. Ingenuamente, eu dizia a minha amiga que era triste ver a máquina substituir o homem ao mesmo tempo que as taxas de emprego subiam. Minha amiga, que é Física de partículas, reagiu com veemência dizendo que seus pais haviam lutado pelo fim de atividades ingratas e que seria o cúmulo querer andar para trás e reempregar pessoas em atividades pouco valorizadas socialmente. Fiquei confusa. Por um lado entendo que algumas funções sejam efetivamente duras de serem exercidas. Por outro lado, acho um tanto elitista discriminar determinadas funções, afinal, nem todo mundo quer ser ou tem competências específicas para ser Físico de partículas, eu sou a primeira dela. Respeito, considero e trato da mesmíssima forma Físicos de partículas, colegas doutores, caixas de supermercado ou frentistas e como diz o ditado, "nenhum emprego é menos digno que outro". E digo mais, quando era criança, acreditava piamente que pessoas que exerciam funções duras ou fisicamente degradantes tinham um salário maior que as outras, simplesmente porque mereciam uma compensação. Mas isso foi antes de eu entender os mecanismos socio-econômicos e principalmente simbólicos que regem nossas sociedades. E suas imensas incoerências e contradições.

    Enfim, para terminar essa conversa e ligar um assunto ao outro, pergunto-me o que diria a minha amiga ao saber que a máquina vai em breve subtituir tradutores, jornalistas ou redatores, trabalhos que não são nada ingratos, ao contrário, trazem uma grande satisfação intelectual àqueles que os exercem? Que ideologia política, de esquerda ou de direita, de centro ou sócio-democrata, liberal ou conservadora, justificaria mais essa substituição do homem pela máquina sem poder se apoiar na desculpa da dureza da função? Infelizmente aquela menina ingênua e eloquente que fui um dia já não está mais aqui para tentar responder...

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  • La vallée de KyeongjuLa vallée de Kyeongju se situe à moins de 100 km au nord de Busan. La ville de Kyeongju est considérée une ville-musée car elle a été la capitale de la péninsule pendant le gouvernement de la Dynastie Chosun, le siège du Royaume de Silla, qui a duré plus de 900 ans (de 57 BC à 918 AC). Cette dynastie a été la responsable de l'unification de la Corée et de l'institution d'une certaine culture nationale qui perdure encore de nos jours. Parce qu'elle a abrité la capitale d'un si long royaume, les monuments et les vestiges de son pouvoir sont omniprésents. Ayant été le lieu de résidence de l'aristocratie de l'époque, nous y trouvons des magnifiques maisons construites il y a plus de 1000 ans.

    Parmi les divers monuments à visiter, le plus impressionnant reste le complexe des tombes royales où nous retrouvons les tombes des principaux rois, reines et nobles qui ont été construites d'une manière assez particulière : les souverains sont mis dans des cercueils qui sont à leur tour mis dans des grosses caisses en bois avec tous les objets royaux, couronne, bijoux etc. Cette caisse est couverte d'une couche de 5m de pierres couverte à son tour de 50 cm de terre sur laquelle un beau gazon a poussé et est bien entretenu. Ces gros tas de terre  couverts de gazon s'imposent non seulement à l'intérieur du parc des tombes royales mais aussi en plein centre ville.

    La région est également connue pour ses monastères bouddhistes grandioses construits afin que Bouddha apporte vitalité au royaume dont le magnifique temple Bulgulksa et le temple de Seokguram, construit dans une grotte en 751, à l'intérieur duquel on voit, majestueux, un splendide Bouddha en pierre inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO. Malheureusement les photos y sont interdites.

    La vallée de Kyeongju reste parmi les plus belles régions de la péninsule, riche d'une beauté naturelle et d'un patrimoine historique et architecturel unique. 

     La vallée de Kyeongju   La vallée de Kyeongju   La vallée de Kyeongju   La vallée de Kyeongju

     

     

     

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  • Mes excuses pour quelques choseIl y a quelques jours j'ai écrit un post en portugais à propos d'un article paru dans le journal brésilien Folha de São Paulo. Ce sera un peu compliqué de le rédiger en français tellement les expressions brésiliennes que le texte aborde sont particulières et difficilement traduisibles. A commencer par le titre que j'ai traduit littéralement en français. Mais je vais quand même essayer. 

    Mon post mentionne un article de Gregorio Duvivier qui est, pour moi, un petit bijou de description ethnographique car il condense avec un humour fin et intelligent l'âme brésilienne. Par une satirique traduction littéral d'expressions très brésiliennes vers l'anglais, Duvivier parle de nos moeurs, de nos coutumes, de notre politique, de nos retards récurrents, de la particularité de notre culinaire, de notre religion et croyances et aussi de notre supposée hospitalité, et tout cela en seulement 31 lignes. Il rédige un texte avec des phrases courtes qui mélangent le portugais et l'anglais, cependant seuls les anglophones qui parlent portugais et connaissent le Brésil peuvent comprendre - et encore.

    Il termine son texte avec la très brésilienne et intrigante expression "mes excuses pour quelque chose". En la traduisant en français je me suis rendue compte de combien elle pourrait être étrange. L'idée de cette expression, pour ceux qui ne connaissent pas les brésiliens ou qui ne l'ont jamais entendu, serait de présenter ses excuses pour quelque chose que l'on ait pu éventuellement dire ou faire, un peu flou et totalement générale, juste au cas où. 

    Cette expression est très répandue parmi nous mais assez destabilisatrice lorsqu'elle est utilisée à l'adresse de nos amis étrangers. Je me suis souvenue de la fois où mon amie Helma, néerlandaise, est venue me rendre visite. Malgré tous mes efforts de self-control, au moment où elle croise la sortie pour s'en aller, voilà que l'énigmatique expression s'échappe de ma bouche (et prouve la force de la culture). Elle se tourne vers moi d'un air surpris : "Sorry about what?!"

    Tout cela m'a fait réfléchir. Dans un pays où la règle est de contourner la règle, où prédomine la loi de Gerson (chacun pour soi), où les limites de la permissivité sont constamment redélimitées par chacun - unilatéralement, c'est comme si cette expression venait couronner les éventuels débordements occasionnés par la flexibilité existante dans les règles de sociabilisation avec notre historique cordialité proclamée par Sérgio Buarque de Holanda dans son classique Raízes do Brasil. En d'autres mots, je fais plus ou moins ce que je veux, de la manière que je l'entends et à la fin, pardon, tout va bien, après tout, dans un pays béni par Dieu, tout se termine avec la samba.

    Je ne sais pas si cette expression a déjà été étudiée à l'exemple de cette autre phrase aussi très diffusée dans notre société "savez-vous à qui vous parlez ?" brillamment analysée par Roberto DaMatta dans son Carnavais, malandros e heróis. En tout cas, elle le mérite. En attendant, je vous laisse le lien du texte de Gregorio Duvivier pour ceux qui s'intéressent à la société brésilienne et qui lisent le portuglais. Amusez-vous bien !

    Texte de Gregorio Duvivier paru dans la Folha de São Paulo

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  • Há alguns dias escrevi um post no qual eu dizia que estava aguardando a autorização da Folha de São Paulo para reproduzir um artigo escrito por Gregório Duvivier. Infelizmente não obtive a autorização, mas ainda assim gostaria de comentá-lo e recomendá-lo a todos. Para mim, esse texto é uma pequena jóia de descrição etnográfica que sintetiza com um humor inteligente a nossa alma brasileira.

    Através de uma satírica tradução literal de expressões bem brasileiras para o inglês, Duvivier fala de nossos hábitos, nossos costumes, nossa política, nossa falta de pontualidade, de particularidades da nossa culinária, da nossa religião e crenças e também da nossa pretensa hospitalidade em apenas 31 linhas. Ele redige um texto com frases curtas que misturam português e inglês, mas em um inglês que somente os anglófonos que falam português e conhecem o Brasil entenderiam, como no último post que publiquei aqui. 

    Ele termina o texto com a muito brasileira e intrigante expressão "desculpa qualquer coisa", tão comumente usada entre nós, mas assaz desestabilizadora quando usada diante de amigos estrangeiros. Lembrei-me de quando minha amiga Helma, holandesa, veio me visitar, apesar de toda a minha tentativa de autocontrole, no momento em que ela cruza a porta na saída ao ir embora, deixei essa tão enigmática expressão escapar da minha boca (a força da cultura). Ela volta-se para mim com a testa franzida e um ar surpreso e pergunta: "Sorry about what?!".   

    Fez-me pensar. Em um país onde a regra é contornar a regra, onde predomina a Lei de Gerson, onde os limites da permissividade são constantemente redelimitados por cada um - unilateralmente, é como se essa expressão viesse coroar os eventuais abusos ocasionados pela flexibilidade existente nas regras de socialibilidade com a nossa histórica cordialidade proclamada por Sérgio Buarque de Holanda em Raízes do Brasil. Ou seja, eu faço mais ou menos o que quero, do jeito que quero e no final, desculpa aí, tá tudo bem, afinal, em um país abençoado por Deus tudo acaba mesmo em pizza.

    Não sei se essa expressão já foi estudada por algum pesquisador a exemplo daquela outra frase também muito difundida em nossa sociedade, "você sabe com quem está falando?", que Roberto DaMatta brilhantemente analisou em Carnavais, malandros e heróis. Se não foi, acho que ela merece um estudo. Enquanto não acontece, convido todos vocês à leitura do texto de Gregório Duvivier cujo link encontra-se abaixo. Puro deleite!

     Texto do Gregório Duvivier na Folha de São Paulo 

     

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